Atelier écriture juin 2019

Compte rendu de l'atelier du mercredi 28 juin 2019 à AVH à 14 H 30 sur le thème de l'oignon

-Lecture des textes des écrivants sur "la dent"

-Découverte du thème : l'oignon

oignon séché, oignon frais, élixir d'oignon, confis d'oignon

-Lecture de courts extraits de : Confidences à Allah de Saphia Azzedine, Une part de ciel de Claudie Gallay, Chagrin d'école de Daniel Pennac.

-Renseignements généraux sur l'oignon :

Allium cepa, famille des Alliacées. Plante bisannuelle. Les grandes variétés : rouge (les plus lacrymogènes), jaune, blanc, rose notamment de Roscoff AOC depuis 2009. C'est un moine qui a apporté au XVIIe siècle cet oignon rose du Portugal qu'il avait aimé. "Ogno" apparaît dans langue française en 1273. Les apports en vitamines de l'oignon C, B1, 3, 6, 9. Les composés soufrés et une enzyme : l'allinase entraînent la formation d'un gaz irritant pour les yeux : le sulfate d'allyle. Comment ne pas pleurer ? : port de lunettes, coupe sous un filet d'eau etc ..à chacun sa méthode !

L'oignon est connu depuis 5.000 ans. Oignon chez les égyptiens : on le consommait 2.800 à 2.300 avant JC. On a retrouvé des graines dans une tombe égyptienne. L'oignon : dents de lait d'Horus ou son oeil blanc tombé sur la terre. L'oignon dans la momification pour ses propriétés antiseptiques et désodorisantes. 

Au moyen âge il est consommé abondamment et fait partie des recettes médicinales mais aussi superstitions et sorcellerie. 

Christophe Colomb introduit l'oignon aux Caraïbes en 1493.

Les expressions : "En rang d'oignon : Artus de la Fontaine-Solaro, baron d'Oignon, maître de cérémonie de 4 rois de France, avait l'habitude de crier aux convives : "Serrez vos rangs, messieurs" qui a donné l'expression moqueuse.

La tradition de la soupe à l'oignon, Les Oignons de Sidney Bechet.

-Recherche de vocabulaire autour de l'oignon

Chacun se souvient ou invente autour du thème : 

Robert : Dans mon texte, une mère va se venger de ses enfants végans. Au menu oignon cru et jus de concombre. Mais elle, de son côté, va se préparer un délicieux déjeuner arrosé d’une pelure d’oignon.

Claude : Je vais travailler sur le thème des Noëls d’autrefois, avec la soupe à l’oignon qui réconfortait lorsqu’on revenait de la messe de minuit.

Andrée : Moi, je me souviens du Premier de l’an avec les copains. Après avoir bien dansé, bu et chanté, il était temps de préparer la soupe à l’oignon mais après l’avoir mangé aucune envie d’aller se coucher …

Evelyne : (texte finalisé) : Émilie pleurait en pelant un gros oignon de Simiane, rouge profond, rouge intense. C’est de la faute au sulfure qui dort dans l’oignon. Il vous le crache au visage, lorsqu’avec un couteau bien pointu vous le mettez à nu, sans précaution.

Sulfure, Émilie pensait sulfureux. C’est drôle comme parfois un adjectif peut vous lancer vers un autre adjectif. Un couple sulfureux, c’est ainsi que l’on qualifiait ses parents, qu’elle n’avait pas connus, forcément on ne confie pas l’éducation d’un enfant à un couple sulfureux. Elle n’avait dit « Mère » qu’à la Mère Supérieure du pensionnat religieux.

Émilie pleurait en pelant un gros oignon rouge de Simiane.

Peu à peu elle se dévêtait de son présent et retrouvait son passé. Elle se souvenait d’une photographie sur laquelle souriait le couple sulfureux, elle en robe du soir, lui en smoking.

Elle fouillerait de fond en comble la maison pour retrouver la photo.

Ce n’est plus Émilie qui pleure en pelant un gros oignon, c’est une petite fille.